Les Aubiers, ce lundi soir. Un crachin fleurit le béton de cette cité populaire née au début des années 1970. Ses barres d’immeubles de 17 étages se dressent au loin comme des falaises. Ici, au nord de Bordeaux, plus de 4 000 habitants sont répartis dans 1 300 logements – tous sociaux, gérés par DomoFrance et Aquitanis. Une cinquantaine de nationalités cohabitent dans ce quartier où le taux de chômage dépasse 30 %. Des tas d’histoires à raconter. Mais une « sale » image lui colle à la peau comme le sparadrap du capitaine Haddock.
Les événements survenus ce dimanche n’ont rien arrangé. Sans surprise, entre les témoins et les forces de l’ordre, les versions divergent ostensiblement.
En fin d’après-midi, sous une température estivale, la compagnie d’intervention de Bordeaux est appelée par des habitants du quartier. Ces derniers évoquent des « rodéo urbains » ainsi que la tenue d’un match de football entre jeunes de la cité, bravant le confinement imposé en France depuis le 16 mars.
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