La course aux masques barrières s’accélère en Nouvelle-Aquitaine
Face à l’épidémie de coronavirus, les livraisons de masques made in China s’accélèrent – 3,8 millions par l’Agence régionale de santé, 2,6 millions commandés par la Région Nouvelle-Aquitaine. Mais de plus en plus de particuliers et d’entreprises proposent également de fournir des protections fabriquées localement. Le changement de doctrine du gouvernement sur ces masques alternatifs devrait accélérer le mouvement en vue du déconfinement. Bordeaux Métropole et la mairie ont annoncé ce mardi vouloir en équiper tous ses habitants.
Dans la cage d’escalier de son immeuble, près de la gare de Bordeaux, Françoise Thouéry a mis une petite annonce pour proposer à ses voisins de leur fabriquer des masques. Cette décoratrice d’intérieur à la retraite a commencé à en coudre pour elle-même – « Je suis vraiment à risque car j’ai été opérée du cœur il y a 8 ans et j’ai une insuffisance respiratoire, je ne sors jamais de mon immeuble », explique-t-elle.
Puis cette « vieille active », comme elle se décrit, a fourni ses proches, et d’autres habitants de sa résidence. Elle conçoit ses protections avec des doublures molletonnées qui lui servait pour la couture d’ameublement, assurant ainsi l’indispensable double épaisseur.
A défaut d’élastiques, Françoise a « trouvé une idée géniale : découper des collants, qui sont en plus plus confortables pour les oreilles ». Les masques confectionnés, elle les met en libre-service dans sa voiture, laissée ouverte dans le parking, qui fait office sas afin de ne rentrer en contact avec personne.
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