Il n’y a « pas de surmortalité significative » causée par le Covid-19 en Nouvelle-Aquitaine, selon l’Insee. 6 767 décès ont été enregistrés dans la région entre le 1er mars et le 6 avril, soit 1 % de moins que sur la même période en 2019 et 12 % de moins qu’en 2018, année de forte grippe saisonnière.
Cela confirme que la Nouvelle-Aquitaine est l’une des moins touchées par le Covid-19. La France a en effet constaté une augmentation de 20% de sa mortalité par rapport à 2019, et 7% par rapport à 2018, avec des pics dramatiques de 143% dans le Haut-Rhin (1027 supplémentaires), ou de 101,8% en Seine-Saint-Denis (809 décès).
« Avec 2000 décès par jour, le pays se rapproche du dernier pic de mortalité connu lors de la grippe de 2017 (2200 morts par jours), mais enregistre par ailleurs une baisse des décès du fait du confinement, comme ceux des accidents de la route », pointe Fabienne Le Hellaye, directrice régionale de l’Insee.
La circulation du virus a été moins importante en Nouvelle-Aquitaine, dernière zone entrée en vacances au moment où l’épidémie commençait à se propager ailleurs en France, estiment l’Insee et l’ARS Nouvelle-Aquitaine. Elle a également bénéficié des effets du confinement pour rester davantage épargnée d’une propagation massive de la maladie.
Trois départements plus touchés que les autres
Les statistiques de l’Insee montrent que presque tous les départements de la région enregistrent une stabilité du nombre de décès entre le 1er mars et le 6 avril 2020 par rapport à la même période l’an dernier. Seuls trois d’entre notent une hausse de la mortalité : les Deux-Sèvres (57 morts de plus qu’en 2019, +15,8%) et dans une moindre mesure la Creuse (13 décès, +6,8%) et les Landes (8 décès, +2%).
La Gironde compte 37 décès de moins (-2,4%), les Pyrénées-Atlantique 42 (-5,3%), la Charente-Maritime 4 (-0,5%). Avec une baisse de 11,2% de sa mortalité, soit 60 décès en moins, la Dordogne se distingue aussi par l’augmentation de sa population depuis le début du confinement, la plus importante dans la région avec 4 à 5000 nouveaux résidents !
S’appuyant sur les données de connexion de l’opérateur téléphonique Orange, l’Insee estime que la population présente sur le territoire de la Nouvelle-Aquitaine a augmenté de 0,2 à 0,4 % (entre 10 000 et 25 000 nuitées supplémentaires).
Seules la Gironde, Vienne et Haute-Vienne ont vu leur nombre de nuitées baisser, de l’ordre de 32000 à 39000 pour le plus grand département néo-aquitain. L’Insee l’explique notamment par le départ des touristes (13 à 14000 porteurs de téléphones étrangers en moins en Gironde) et le retour dans leurs régions de domicile de salariés et d’étudiants. Mais aussi pour ce qui concerne les grandes villes comme Bordeaux, de départs vers des résidences secondaires.
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