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Khuzama, Syrienne d’Alep, en cuisine au Garage Moderne

L’opération « Plateau du monde » entamée en février 2020 reprend ses résidences en cuisine. Khuzama est au piano toute cette semaine grâce à une collaboration entre le Garage Moderne et l’association Marie Curry. Petits prix et grandes saveurs garantis.

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Khuzama, Syrienne d’Alep, en cuisine au Garage Moderne

Il flotte un parfum d’Alep dans la cuisine du Garage Moderne. Kibbé (boulettes de viandes farcies), lahm bi ajin (pizza orientale), mjadara (plat à base de lentilles), halawet el jibn ou baklawa (desserts)… Khuzama est aux fourneaux pour une résidence toute cette semaine. C’est pour cette réfugiée syrienne une expérience précieuse d’insertion et d’émancipation.

« C’est une occasion rêvée pour montrer mon savoir-faire et me confronter aux conditions de travail ici, dit-elle pudiquement sans lâcher sa pâte. Et aussi, c’est une joie de partager nos spécialités ici. »

Khuzama, l’ambassadrice d’Alep au Garage Moderne (WS/Rue89 Bordeaux)

Favoriser l’intégration

« L’idée est d’accompagner les femmes issues de l’immigration pour valoriser leurs compétences et favoriser leur intégration dans la société, notamment à travers l’apprentissage de la langue et la découverte des environnements professionnels », soulignent Elise et Sandrine.

Le duo de l’association Marie Curry entoure Khuzama dans cette résidence. Venue d’Alep en 2017 pour fuir la guerre avec sa famille, la cheffe de la semaine veut se lancer dans l’activité de restauration et de traiteur. A voir son emballement et son sourire, cette expérience lui remet les pieds à l’étrier. Résultat : des plats faits maison à petits prix (entre 5 et 7€).

Avec cette collaboration, Le Garage Moderne relance son programme « Plateau du monde » initié en février et interrompu par la pandémie. Anne-Laure Garric et Julien Goret annoncent avec toutes les réserves qu’impose la crise sanitaire d’autres résidences d’ici la fin de l’année.

Ce lieu du quartier de Bacalan, connu par les habitués pour son accompagnement dans les réparations des vélos ou des voitures, ajoute à son arc l’accompagnement dans les activités culinaires. Durant le confinement, 2800 plats sont sortis de sa cuisine à l’initiative des associations Ernest et Refugee Food Festival pour être ensuite distribués aux migrants et aux étudiants isolés.


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