« Fortement liée aux effets de la Covid-19 », cette surmortalité de 2,4% concerne l’ensemble des causes de décès – soit 1100 mort supplémentaires sur un total de 46000 enregistrés entre le 1er mars et le 16 novembre en Nouvelle-Aquitaine).
Mais elle reste dans la région inférieure à la moyenne française pendant toute la durée de l’épidémie : l’excès de décès n’était que de 1% (environ 60) en Nouvelle-Aquitaine quand le reste de territoire français atteignait son pic de surmortalité à 36 % (soit 18 000 décès toutes causes confondues de plus qu’en avril 2019).
Dans la région, ce pic de surmortalité est atteint début novembre, et s’élève à 13% (contre 28% en France), soit 390 morts de plus qu’en 2019 à la même date. Et il recouvre des réalités très différentes : la hausse dépasse 6 % dans trois départements (Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Lot-et-Garonne) et atteint les 9 % dans la Creuse.
Moins de morts en Gironde
Quatre autres départements (Corrèze, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Vienne), enregistrent une hausse « inférieure à 4 %, ce qui, compte tenu du faible nombre des décès, se situe dans les marges de fluctuation annuelles ».
Enfin, « pour la Charente, la Dordogne, la Gironde et la Haute-Vienne, le nombre de morts recensés entre le 1er mars et le 16 novembre n’augmente pas entre 2019 et 2020 ». Au contraire, parfois :
« Le nombre total de décès entre le 1er mars et le 16 novembre en Gironde est en baisse de 0,2 % entre 2019 et 2020. »
Au printemps, ce phénomène très contre-intuitif était expliqué par l’effet spectaculaire du confinement sur d’autres causes de mortalité, comme les accidents de la route. L’Institut national de la statistique prévient cependant que ces différences entre les départements « doivent être interprétées avec prudence car leurs causes sont multiples » :
« D’une part, les décès qui surviennent ne reflètent pas uniquement les conséquences de la Covid-19, mais dépendent aussi de facteurs locaux, tels que la pyramide des âges propre à chaque territoire. D’autre part, les décès comptabilisés ne sont pas ceux des résidents du département, mais ceux qui sont intervenus dans le département indépendamment de la résidence des personnes décédées. Dans les départements ruraux notamment, des établissements de santé peuvent accueillir des malades résidant dans d’autres départements. »
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