80 rassemblements sont annoncés partout en France ce samedi 16 janvier 2021 contre la loi Sécurité Globale. A Bordeaux, une vingtaine d’organisations – dont la Ligue des droits de l’Homme, la CGT, les syndicats de journalistes, le Club de la presse, Greenpeace, Extinction Rebellion… – appellent à marcher pour la démocratie et les libertés.
Rendez-vous à 14h sur les quais, au niveau de la place des Quinconces. A savoir que le tracé interdit le passage par l’hyper-centre de Bordeaux sur arrêté de la préfète de la Gironde.
« Cette manifestation vise à demander le retrait des articles 21, 22 et 24 de la proposition de loi dite Sécurité globale, le retrait du Schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) et de toute autre disposition élargissant la surveillance de masse ou faisant reculer le droit à l’information », soulignent les organisateurs.
Ils relèvent qu’en dépit d’une « mobilisation de très grande ampleur le 28 novembre » (près de 20000 manifestants à Bordeaux, 500000 partout en France), « le gouvernement et les parlementaires se sont contentés d’effets d’annonce s’agissant de la réécriture de l’article 24 », qui pénalise la diffusion malveillante d’images des policiers. Ce dispositif pourrait être fusionné avec l’article 18 du projet de loi « séparatisme ».
Pressions
Outre l’article 24, les anti loi Sécurité globale dénoncent l’extension de l’usage des caméras-piétons et des drones par les forces de l’ordre, et le SNMO, qui pourrait instaurer une sélection des journalistes couvrant les manifestations. De surcroît, des décrets parus le 4 décembre dernier étendent les possibilités de fichage aux groupements et notamment aux opinions politiques ou syndicales, aux comportements et habitudes de vie…
« Les pressions politiques de policiers se présentant en uniforme et en plein couvre-feu devant les domiciles d’élu·e·s ou devant des tribunaux confirment nos craintes quant à l’instauration d’un véritable État de police par la combinaison du SNMO, de la proposition de loi “Sécurité globale” et du projet de loi “confortant le respect des principes de la République” », soulignent les opposants à ces « textes liberticides ».
Le texte « Sécurité globale » a été sévèrement critiqué en France par la Défenseure des droits et la Commission nationale consultative des droits de l’homme, et à l’étranger par des rapporteurs spéciaux des Nations unies et la commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.
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