C’est le quatrième procès pour les huit militants du collectif Action non-violente Cop21, rejugés pour avoir décroché des portraits d’Emmanuel Macron dans des mairies du bassin d’Arcachon en 2019. Ce mardi 15 février, devant la cour d’appel de Toulouse, le procureur a requis des peines allant de 300 à 500 euros d’amende ferme pour « vol en réunion », mais aussi pour refus de prélèvement ADN et refus de prise d’empreintes digitales.
Lors de l’audience, les avocats des prévenus ont de nouveau plaidé l’état de nécessité et inscrit l’action dans la liberté d’expression pour « alerter sur l’inaction climatique du gouvernement ». Faisant valoir « la gravité des désengagements de l’État et du Président de la République, actés par le Haut Conseil au Climat et la Conseil d’État », les avocats ont enjoint les juges à reconnaître que « l’importance du message contrebalançait largement le préjudice subi » et ont demandé une relaxe. Le délibéré est attendu le 27 avril.
Pour témoigner leur solidarité avec les prévenus, des citoyens et militants s’étaient rassemblés devant le Tribunal, parmi eux le maire de Lavaurette qui avait décroché un portrait du président en janvier dernier avant de le remettre à la préfète du Tarn-et-Garonne accompagné d’une lettre.
Pour se rendre à leur procès délocalisé à Toulouse par la Cour de cassation après avoir cassé le jugement de la cour d’appel de Bordeaux, cinq des huit décrocheurs girondins avaient fait le trajet à vélo. Ce matin, ils étaient de retour par le train.
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