Ce vendredi 11 février 2022, devant le tribunal judiciaire de Bordeaux, cinq des huit « décrocheurs » des portraits d’Emmanuel Macron ont pris le départ à vélo pour se rendre à Toulouse où ils seront jugés par la cour d’appel le 15 février.
Les nuages grisonnant et les températures plutôt fraîches n’ont pas empêché les militants de l’association Action Non-Violente COP21 de Gironde de venir supporter leurs camarades. Cinq des huit « décrocheurs » des portraits du Président de la république partent de Bordeaux jusqu’au tribunal de Toulouse pour leur audience devant la cour d’appel.
« La procédure est en cours depuis mai 2019, explique Thomas Albarran, sur le départ. On en est à notre quatrième procès. On a prévu un périple en quatre étapes, environ 70 km par jour. Ce soir on s’arrête près de La Réole, samedi à Agen, dimanche à Castelsarrasin, et on arrive lundi à Toulouse pour être jugés mardi. »
Les huit militants avaient été condamnés en première instance, puis en appel à Bordeaux. Mais la Cour de cassation a ensuite estimé que la cour d’appel de Bordeaux avait alors « manqué à son obligation d’étudier si la ”la liberté d’expression des prévenus” plaidée par leurs avocats ne justifiait par ces décrochages », ce qui aurait permis leur relaxe. Elle a donc cassé la décision, et l’appel des « décrocheurs » devra être rejugé, à Toulouse.
Au bout des 262 kilomètres, les militants disent avoir « bon espoir » d’être relaxés au vu du verdict d’un des leurs à Bordeaux. Se rendre en vélo à la ville rose se veut un « symbole fort » en phase avec les valeurs de l’association, notamment sur l’urgence climatique.
