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De nouveaux tags racistes à Bordeaux, « des faits récurrents » et « une escalade inquiétante »

Cette semaine, de nouveaux slogans racistes ont été tagués sur les murs de locaux de trois associations bordelaises, SOS Racisme, la Cimade et Boulevard des Potes. Face à la multiplication d’actes xénophobes, le maire de Bordeaux demande au parquet et à la préfecture de démanteler les groupuscules.

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De nouveaux tags racistes à Bordeaux, « des faits récurrents » et « une escalade inquiétante »

L’extrême-droite continue de salir les murs de Bordeaux. Dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Michel, ce sont les locaux de SOS Racisme et de Boulevard des Potes qui ont été tagués. Sur les façades, des inscriptions xénophobes telles que « La France aux Français » ou « Pour une France en non mixité », toutes signées par le groupuscule Action Directe Identitaire. La nuit suivante, l’histoire se répète sur les murs de La Cimade, association de soutien aux réfugiés.

Photo postée par SOS Racisme sur les réseaux sociaux

Ces derniers mois et semaines, les provocations de l’extrême-droite se multiplient. Après les incidents de la Marche des fiertés et la descende d’un groupe de nationalistes dans les rues de Saint-Michel en juin dernier, un groupe de militants identitaires a tenté d’interrompre la conférence de deux députés La France Insoumise à l’université Bordeaux-Montaigne. Des slogans racistes ont également été inscrits sur les murs des locaux de l’ASTI et de la mosquée de Pessac.

Dépôt de plainte

Dans un communiqué publié ce vendredi 16 décembre, l’antenne girondine de SOS Racisme dénonce des actes « sans équivoque » dans un contexte « d’extrême-droitisation du débat politique » :

« La multiplication de tels actes de violences montre une escalade inquiétante. Nous appelons encore une fois les pouvoirs publics, notamment les services de préfecture et de police, à agir pour que ces groupuscules soient mis hors d’état de nuire. Des plaintes ont été déposées en juin dernier. Les suites judiciaires se font attendre. »

SOS Racisme annonce porter plainte et demande aux élus locaux de « faire preuve de détermination dans leur pouvoir d’agir pour veiller au rétablissement d’une ville sereine ».

Que fait la police ?

Face à une « mouvance identitaire et dangereuse », Olivier Escots, adjoint au maire en charge de la lutte contre toutes les discriminations, tient à ce que la Ville apporte une « réponse à la hauteur de ces attaques contre les valeurs républicaines » :

« Ces faits deviennent récurrents. Il y a une montée et un radicalisme de l’extrême-droite sur la ville de Bordeaux. Ces réseaux sont poreux, il faut mobiliser les moyens pour les démanteler. Le maire de Bordeaux a adressé un courrier dans ce sens à la procureure et à la préfète. »

Dans le cadre du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD), une cellule de prévention des radicalisations va être réunie. Les associations, elles, appellent à se rassembler dimanche 18 décembre, place de la Victoire à 14h, à l’occasion de la journée internationale des migrants.


#extrême droite

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