Une deuxième édition de la marche aux flambeaux a eu lieu à Bordeaux contre la réforme des retraites. Portée par de nombreux collectifs et soutenue par des syndicats, elle est partie de la place Stalingrad vers le centre-ville.
Comme pour la première édition, les manifestants ont montré leur opposition au projet de loi pour la réforme des retraites. Réunis à partir de 18 heures 30, ils ont attendu que la nuit tombe pour allumer leurs torches.
Une marche pour sensibiliser
Pour Monica Casanova, du collectif Bassens et membre de la CGT, ces retraites aux flambeaux ont vocation à sensibiliser le public, avec notamment une distribution de tracts pour la grève du 7 mars.
Julie* (pseudonyme), AESH, est venue avec sa fille. À 10 ans, « elle est déjà très politisée » et connaît toutes les chansons des manifestations explique sa mère. Pour elle, les marches aux flambeaux sont plus ludiques, familiales et représentent un bon moyen de se mobiliser sans perdre de salaire. Le 7 mars, elle sera au rendez-vous.
Les jeunes mobilisés
À l’avant du cortège, Ugo Lutard et ses amis sont venus pour « faire plier le gouvernement ». À 19 ans, étudiant en licence de russe, le jeune homme est engagé à Révolution Permanente. Il a participé à chaque manifestation organisée jusqu’à présent. Selon lui, les étudiants doivent se lier aux travailleurs pour avoir un poids plus conséquent.
« On sent bien que certains en ont marre des dates de mobilisation toutes les deux trois semaines et qui n’ont pas de réel impact. On veut de la radicalité. Il faut s’organiser ensemble et mener des actions concrètes. À Paris, à Toulouse et à Rennes, des blocages de facultés et de lycées ont eu du succès par exemple » affirme-t-il, torche en main.
« Retraite envolée«
Un peu plus loin, Christine Cunchinabe, professeure des écoles depuis 30 ans, regrette de « voir sa retraite s’envoler ». Face à son travail qu’elle qualifie d’énergivore, elle ne se voit pas aller jusqu’à 64 ans. Ce soir, elle vient se battre « pour ne pas avoir à travailler jusqu’à ce que mort s’en suive ».
« J’aimerais avoir le temps de vivre après le boulot. On le mérite et c’est hallucinant de venir gratter chez les gens qui n’en peuvent plus. Avant d’être institutrice, j’étais dans le commerce et j’ai fait les saisons. J’ai aussi eu des enfants donc je me suis arrêtée. Pour ça, je serai pénalisée et ce n’est pas juste. » déplore-t-elle.
La prochaine journée de mobilisation est prévue le 7 mars prochain. Avec l’appel à la grève féministe le 8 mars, les opposants à la réforme des retraites espèrent un tournant dans la mobilisation.
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