« C’est un projet qui revient, mais l’idée n’est pas nouvelle ! », introduit Stéphane Delpeyrat, maire de Saint-Médard-en-Jalles. À cette réunion d’information publique sur la possibilité d’une réouverture de la ligne Bordeaux-Lacanau, une centaine de riverains se pressent pour écouter les échanges entre les maires des communes limitrophes de la métropole.
Au cœur des débats, le défaut de mobilité entre la ville de Bordeaux et le littoral du Médoc, qui ne dispose actuellement d’aucune voie ferrée. Pour les élus, outre la nécessité d’établir une ligne demandée depuis de nombreuses années, plusieurs facteurs viennent justifier la mise en place d’un tel projet.
Population du Médoc en hausse
Selon une étude produite par le cabinet DVDH, la population du Sud Médoc pourrait, si sa croissance démographique se poursuit au rythme actuel, passer de 20000 habitants actuellement à 28500 en 2030, et 44500 à l’horizon 2050. Cela entrainerait une hausse significative des trajets quotidiens – jusqu’à 180 000 contre 80 000 aujourd’hui.
D’autre part, l’utilisation des transports dans ce territoire est caractérisée par une très forte dépendance à la voiture : plus de trois déplacements sur quatre s’effectuent par le biais d’un véhicule individuel. Pour 15000 véhicules entrant dans la métropole depuis le corridor D6/D1215, 4000 déplacements sont effectués avec les bus TransGironde.
Le coût total du projet avoisinerait les 200 millions d’euros, pour la création d’un tram-train passant par les communes Saint-Médard-en-Jalles, Saint-Hélène, et Saint-Aubin-de-Médoc. Le tramway circulerait sur des voies dédiées dans la métropole bordelaise, et emprunterait des lignes ferroviaires classiques pour rallier l’océan, permettant aux rames de circuler jusqu’à 90 km/h en zone rurale.
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