Depuis lundi matin, et ce jusqu’au 31 août, le tram A n’assure plus la liaison entre les deux rives bordelaises. Face aux travaux de rénovation du pont de pierre, celui-ci est fermé aux bus et tramways, ne laissant passer que cyclistes et piétons. Ces travaux auront lieu sur cette période chaque année pendant 4 ans, pour un coût de 50 millions d’euros.
En guise de compensation, plusieurs alternatives ont été déployées : la ligne de bus 16 passe à présent par le pont Saint-Jean, avec un bus toutes les cinq minutes, mais aussi le Bato 2 reliant Quinconces et Stalingrad toutes les douze minutes, ou encore deux nouvelles stations temporaires de vélos en libre-service.
Les usagers ne peinent pas trop à retrouver leur chemin
Il va cependant falloir un temps d’ajustement pour fluidifier le trafic. Devant la porte de Bourgogne, les usagers se pressent en cherchant leur trajet. C’est le cas de Céline, qui regrette de ne pas avoir été mieux informée :
« Ce n’est pas très bien expliqué, il auraient dû faire des annonces dans le tram pour qu’on puisse mieux s’y préparer. »
C’est pour cette raison que des agents TBM sont postés pour les deux premiers jour à l’entrée du pont de pierre, afin de répondre aux questions des voyageurs et leur indiquer les alternatives disponibles. Sollicités en continu lundi matin, ils estiment pour leur part que « les Bordelais sont assez informés » :
« On a eu seulement trois personnes en colère pour le moment », observe l’un d’entre eux.
Les touristes, quant à eux, ne sont pas trop nombreux à demander leur aide, « mais ce n’est que le début de l’été », remarque-t-il.

Des temps de trajet rallongés
En fin de compte, la majorité des usagers semble accepter ces changements. Bernard doit se rendre deux fois par semaines sur la rive gauche dans le cadre du travail et traverse le pont tout sourire :
« Ça fait un grand détour, les 35 minutes de trajet se sont transformées en une heure, mais ça fait du bien de marcher, et puis nous étions prévenus depuis longtemps », s’exclame-t-il, avant d’ajouter : « De toute façon c’était nécessaire, il faut bien que la ville prenne soin de ses monuments historiques. »
Il en va de même pour Léa, qui fait la traversée deux fois par jours pour ses cours :
« Le trajet est un petit peu rallongé mais la ligne 16 est pratique, j’avais anticipé », dit-elle.
Le seul point noir sur lequel tout le monde s’accorde semble être le choix de la période estivale pour commencer ces travaux :
« C’est juste dommage de faire ça de juin à août, je ne sais pas si ça aurait été possible de faire autrement mais je suis sûr que ça va affecter le tourisme », conclut Bernard.
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