Avant la crise sanitaire, en 2019, le déficit du CHU (centre hospitalier universitaire) de Bordeaux était de 3 millions d’euros. 6 ans plus tard, il s’est creusé pour dépasser les 23 millions d’euros, sur un budget global de 1,6 milliard. Après une perte record de 25 millions en 2023, la situation s’était pourtant légèrement améliorée l’année suivante, avec un budget négatif de 21,5 millions.
Mais c’est surtout la sixième année de suite que le premier centre hospitalier de la région dépasse le seuil d’alerte fixé par l’ARS (agence régionale de santé), soit un déficit excédant les 3% de son budget. Ce seuil avait pour la première fois été franchi en 2020, année de l’épidémie de Covid-19, avec un trou de plus de 9 millions d’euros. « Mais cela fait 10 ans qu’on est dans le rouge », explique une source syndicale :
« Quand on vote le budget de la Sécurité sociale, l’inflation n’est pas prise en compte, les enveloppes dédiées aux CHU sont fermées et on leur demande de se débrouiller avec ça. Or pendant ce temps, la masse salariale a augmenté avec le Ségur de la Santé [la revalorisation des salaires des soignants suite à la pandémie, NDLR] et les changements d’échelons des infirmiers ou aide-soignants, sans que les financements suivent. »
Un plan d’action « co-construit en interne »
L’ancien premier ministre François Bayrou, désireux de réduire les déficits publics, a tenté de mettre le hola aux dérapages des comptes des établissements de santé. Fin avril, il a adressé une circulaire aux directions des Agences régionales de santé pour leur demander de « relancer une démarche d’efficience et de performance » dans les hôpitaux.
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