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La Gironde s’inquiète d’une deuxième vague de coronavirus

« Nous sommes en situation de pré-alerte », annonçait ce matin Jean-Luc Gleyze, président du département de la Gironde, lors d’une conférence de presse. Un ton inquiétant qui, avec les dernières remontées de l’ARS, laisse penser que la deuxième vague n’est peut-être pas si loin. Trois clusters sont repérés à Bordeaux.

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La Gironde s’inquiète d’une deuxième vague de coronavirus

Le président du département est apparu soucieux ce matin devant la presse, alors qu’il présentait les deux missions de réflexion post-confinement qu’il a confiées à deux élus de la majorité, Jacques Raynaud et Célia Monseigne.

« On a beaucoup parlé de post-Covid mais nous n’y sommes pas, nous sommes en post-confinement et sur le département, nous sommes en situation de pré-alerte » indique-t-il en préambule.

De fait, les dernières remontées de l’Agence Régionale de Santé (ARS) vont aussi dans ce sens. Dans un communiqué, l’agence écrit que l’évolution du virus dans la région est « inquiétante » et que la « vigilance » est « de rigueur ». Elle alerte sur le passage en « vigilance modérée » du département girondin :

« L’évolution défavorable des indicateurs de santé en Gironde (nombre de cas positifs, nouveaux clusters, hausse d’activité de SOS médecins, nouvelles hospitalisations covid) associée à une baisse des mesures de protection prises par la population (…) ont poussé Santé Publique France et l’ARS à définir la vulnérabilité de la Gironde comme modérée. Il s’agit là d’un signal l’alerte démontrant que la situation peut évoluer très rapidement. » 

L’agence régionale a repéré dix clusters (groupes de cas positifs) sur le territoire, dont trois en Gironde, tous situés à Bordeaux et concernant des évènements privés. Les autorités invitent à la plus grande vigilance lors de « retours de voyage à l’étranger », de « soirées et rassemblements festifs » ou « d’événements privés (mariages, fêtes, …) ».

Les « clusters » recensés par l’ARS (Agence Régionale de la Santé – 16/07/2020)

Vers un « confinement localisé » ?

Le président socialiste a annoncé qu’il demandera à la préfète de la Gironde, Fabienne Buccio, « des mesures rapides » pour lutter contre la propagation récente du coronavirus sur le territoire. Il a notamment évoqué « le port du masque obligatoire dans les lieux publics extérieurs » lorsque la concentration de personnes « ne permet pas le respect de la distanciation sociale » ainsi que des dépistages massifs, « un peu comme en Mayenne ». Pour cela, il faut que l’ARS donne son feu vert. Jean-Luc Gleyze assure que le département « est prêt à être précurseur » en faisant tester tous ses agents.

« On s’attend à 6 à 8% d’agents infectés, ce pourrait être un électrochoc pour que tout le monde se rende compte que, plus que jamais, nous ne sommes pas sortis d’affaire », précise le président de la collectivité.

« Rien ne dit qu’il n’y aura plus de confinement » alerte ensuite Jean-Luc Gleyze. S’il ne semble pas croire à un reconfinement généralisé, il évoque la possibilité de confinements « plus localisés » à l’échelle d’un département par exemple. Une situation que pourrait peut-être connaître la Gironde si la situation sanitaire continue de s’aggraver.

Des enseignements du confinement

Le président du conseil départemental a par ailleurs annoncé le lancement de deux missions, confiées pour la première à Jacques Raynaud, médecin de ville et élu départemental sur le canton de Villenave d’Ornon, et pour la seconde à Célia Monseigne, élue dans le canton Gironde-Nord, qui doit se charger du dossier épineux de la revalorisation des aides à domicile.

Jacques Raynaud, quant à lui, a six mois pour tirer le bilan du confinement sur le territoire girondin, « en y associant tous les acteurs, dont les pompiers et les ambulanciers dont on parle assez peu ». Il se centrera sur « cinq grands axes », dont la relation entre l’Etat et les territoires lors de la crise. L’élu souhaite également que « les médecins libéraux » soient étroitement associés au dispositif sanitaire, car « le département finance des maisons de santé, qui pourraient devenir un outil majeur de notre dispositif pour lutter contre le COVID. Les malades ne sont pas qu’à l’hôpital ».

Enfin, il y aura un grand volet consacré à l’impact psychologique du confinement, notamment sur les enfants, les jeunes et les personnes âgées.

EDIT : La mairie de Bordeaux appelle elle aussi à la vigilance

Dans un communiqué daté du 17 juillet, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, appelle les habitants de la ville à « la plus grande vigilance » après les informations transmises par l’ARS. L’édile écrit :

« J’appelle les Bordelaises et les Bordelais et les touristes, à faire preuve de civisme et de responsabilité, en appliquant systématiquement la distanciation physique, le port du masque dans les lieux clos et fréquentés et le lavage fréquent des mains. »


#Confinement

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