« Il commençait la journée par se rouler un pétard. C’était devenu un rituel. » Attablée à un café place Nansouty, Coralie*, la soixantaine, évoque sa « codépendance ». Un terme aux contours parfois flous pour le grand public, mais très concret pour elle. Cette ancienne cadre raconte les trente ans de vie commune passés avec son mari, accro au cannabis et à l’alcool.
Quitter la table en plein milieu d’un repas familial pour fumer son joint, oublier d’aller chercher les enfants à l’école, ne jamais assumer « la paperasse » administrative, finir dans le caniveau à une fête de village… Autant d’incidents qui ont formé des brèches dans le ciment de leur relation. Mais elle a tenu. Traversée durant toutes ces années par un sentiment de honte mêlé d’incompréhension, d’impuissance et de culpabilité, aujourd’hui elle comprend.
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