Les amateurs du Bureau des légendes ne l’ignorent plus : les graphiques de circulation des trains sont des outils très prisés des résistants pour s’échanger des informations codées. A condition de savoir les lire, bien sûr. Or celui qu’a échafaudé SNCF Réseau pour la mise en service de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse, en 2034, serait de nature à saboter les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB).
C’est du moins la conclusion à laquelle est parvenue un groupe de huit parlementaires girondins de toutes étiquettes politiques – 5 sénateurs sur 6 en Gironde (Nathalie Delattre, Hervé Gille, Laurence Harribey, Florence Lassarade, Monique de Marco), et 3 députés sur 12 (Sophie Mette, Loïc Prudhomme, Nicolas Thierry) – en faisant expertiser ces fameux graphiques que leur a transmis la filiale de la SNCF, maître d’œuvre du projet.
Goût de bouchon
Composante du GPSO (grand projet ferroviaire du Sud Ouest), les AFSB prévoient la construction d’une troisième voie sur 12 km entre la gare de Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans, ainsi que le réaménagement de ces deux gares et des haltes de Villenave-d’Ornon et Cadaujac.
Ces travaux sont estimés à près d’un milliard d’euros, et plus de 600 millions doivent être engagés par la Société du Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (SGPSO), qui espère commencer les travaux préparatoires dès la fin de cette année. Bordeaux Métropole à elle seule prévoit d’y investir au moins 350 millions, selon le plan de financement de GPSO dont un premier avenant doit être voté ce vendredi en conseil de métropole.
Selon SNCF Réseau, les AFSB doivent « répondre aux enjeux de desserte du territoire », en permettant « une augmentation du trafic voyageurs et fret sur cet axe conformément aux ambitions affichées pour le RER Métropolitain de Bordeaux et les TER de la Région Nouvelle-Aquitaine ».
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