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Retour sur 2023 : L’extrême droite bordelaise décomplexée ?

Avant la nouvelle année, retour sur 2023 à travers des thématiques traitées par Rue89 Bordeaux. Ce premier volet fait un focus sur les groupuscules de l’extrême droite bordelaise, en passant par leurs agressions et leurs frasques judiciaires.

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Retour sur 2023 : L’extrême droite bordelaise décomplexée ?

L’année 2023 a été marquée par les avancées d’une extrême droite décomplexée à Bordeaux, comme partout ailleurs en France. Ce qui fait logiquement suite à l’émergence du parti Reconquête! et aux victoires politiques obtenues par le Rassemblement national en 2022 : 41,45% pour sa candidate Marine Le Pen au deuxième tour de la présidentielle et, surtout, sa percée historique aux législatives avec 89 sièges à l’Assemblée nationale, dont deux conquis en Gironde par des figures locales : Edwige Diaz et Grégoire de Fournas.

Motivés par cette dynamique, des groupuscules identitaires bordelais ont voulu s’affirmer. Les actions coup de poing de leurs militants se sont multipliées avec des tags racistes ou masculinistes, que ce soit sur les murs des locaux d’associations d’aide aux immigrés ou ceux du Planning familial girondin, tout comme sur les campus universitaires et les permanences politiques.

« Un activisme de clavier »

Alors que la presse nationale s’est empressée de voir Bordeaux comme un nouveau bastion de l’extrême droite, les premières sanctions tombent. Celles du gouvernement d’abord, avec la dissolution en février de Bordeaux nationaliste et, en octobre, de Civitas, mouvement catholique intégriste actif à Bordeaux. Mais aussi celles de la justice, avec la condamnation en mars de huit participants à une « ratonnade » dans le quartier Saint-Michel, et trois autres pour des violences à la Marche des fiertés.

Cependant, la flamme reste entretenue dans la capitale de la Nouvelle-Aquitaine par des figures nationalistes françaises. Celles-ci, qui soutenaient Marine Le Pen, misent désormais sur Eric Zemmour, et s’engagent sur internet dans ce que la chercheuse bordelaise Magali Della Sudda appelle « un activisme de clavier et de réputation », qui peut avoir une influence sur les villes… sans jamais y mettre les pieds. Parmi leurs techniques figure la récupération des affaires tragiques, comme le cas récent de Thomas Perotto, jeune tué à Crépol, commune rurale du département de la Drôme.

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